Pratique très répandue aux États-Unis depuis plusieurs années, l’installation de la caméra de surveillance dans un véhicule commence à gagner en popularité en France. Cet engouement des populations françaises pour la dashcam s’explique par bien des raisons. De plus, nous nous intéresserons à la légalité de cette pratique vis-à-vis de la législation française et ses perspectives à l’échelle européenne.
Qu’est-ce que la dashcam ?
Une dashcam est une caméra embarquée à bord d’un véhicule et qui permet de filmer un trajet. En installant une dashcam dans votre véhicule, pour peu qu’elle soit fonctionnelle, vous enregistrez ce qui se passe sur la route, et stockez les images sur une carte mémoire intégrée. Selon la capacité de stockage de la dashcam, vous pourrez filmer et enregistrer autant de vidéo que possible.
Si l’utilisation de la dashcam se popularise de plus en plus dans l’Hexagone, c’est parce que cet équipement embarqué revêt plusieurs avantages. En cas d’accident, les enregistrements de la caméra embarquée permettront de garder une traçabilité des faits et de situer les responsabilités. Du point de vue de l’assurance, ceci est un atout non négligeable. Pourtant, ce n’est pas sa seule utilité.
Caméra en voiture : une solution aux atouts multiples
L’intérêt des Français pour la dashcam s’explique par plusieurs raisons. En plus de son utilité évidente, la dashcam est une solution financièrement très accessible. Comme vous pouvez le voir si vous cliquez ici, ces caméras sont disponibles à des prix très abordables et se déclinent en multiples modèles (certaines dashcam filment l’arrière de votre véhicule). Pour leur destination et les autres avantages que vous pourrez en tirer, il s’agit assurément d’une bonne affaire. De plus, la dashcam a l’avantage de proposer des résolutions d’images intéressantes.
De plus en plus de compagnies d’assurance considèrent aujourd’hui la dashcam comme un élément de preuve en cas d’accident. Dans l’éventualité d’un sinistre, la vidéo enregistrée par la caméra embarquée sert de preuve et permet de situer rapidement les responsabilités. De plus, l’installation d’un tel dispositif augmente le sens de responsabilité des conducteurs.
Lorsque vous savez que vous êtes filmé, conscient des risques pour l’assurance, vous êtes plus concentré sur la route. La simple idée de vous imaginer responsable d’un possible sinistre vous responsabilise. Tout le monde y gagne. Certains assureurs vont jusqu’à octroyer une réduction de 10 à 15 % sur les cotisations de leurs clients qui utilisent une dashcam dans leur véhicule.
La dashcam dans la législation française
En France, vous pouvez bien installer des dashcams à l’intérieur de votre véhicule sans craindre d’enfreindre une disposition légale. D’ailleurs, conscient de ses avantages, l’État encourage même l’adoption de cette solution. Cependant, il y a quelques règles à respecter.
De ce fait, si vous installez une dashcam à bord de votre automobile, vous devez vous assurer qu’elle n’entrave pas votre visibilité sur la route. Cela implique que vous devez savoir où l’installer pour qu’elle réponde à sa destination première (filmer la route) tout en vous permettant de conduire en voyant clairement la route et les autres usagers.
S’il est vrai que les vidéos enregistrées par une dashcam peuvent être utilisées, cette utilisation est rigoureusement encadrée. La loi estime que vous ne pouvez diffuser une vidéo enregistrée via une dashcam sans le consentement explicite des personnes filmées. Autrement, un tel acte sera considéré comme une atteinte à la vie privée, laquelle est passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 euros. C’est ce que prévoit le Code pénal français en son article 226-1. La loi prévoit également la possibilité de transmettre les vidéos enregistrées par une dashcam aux autorités compétentes, ceci en cas d’accident.
L’utilisation de la dashcam en Europe
À l’échelle continentale, l’Union européenne envisage à partir de mai 2022, l’installation de « boîtes noires » sur tous les véhicules neufs vendus dans l’espace européen. L’objectif d’une telle mesure est d’enregistrer les données de conduite qui peuvent être utiles à diverses fins. L’idée des « boîtes noires » n’implique pas forcément les dashcams, du moins pas pour le moment. Cependant, dans un futur relativement proche, cette solution devrait renforcer l’utilisation du boîtier enregistreur.
En dehors de l’Europe, la dashcam a déjà été largement adoptée. Aux États-Unis, plus de 80 % des conducteurs les intègrent à leur véhicule neuf. La législation russe quant à elle impose les dashcams pour protéger les conducteurs des personnes qui nourrissent des envies suicidaires, et réduire le soudoiement des policiers en cas d’accident. Preuve que dans plus en plus de pays, l’opportunité d’un tel dispositif fait l’unanimité, notamment pour permettre aux conducteurs de revendiquer leurs droits en cas de problème.